25 de noviembre de 2009 | Entrevistas | Derechos humanos
Simulacre Électoral
Démission massive des candidats et militarisation croissante de la rue au Honduras quelques jours avant le simulacre électoral
Les élections du Honduras prévues pour dimanche prochain, sont une imposture. La communauté internationale a annoncé qu’elle ne reconnaîtra pas le processus parce qu’il est illégitime. Les livraisons de fournitures répressives acquises par le régime de fait entrent dans le pays. Des centaines de politiciens ont retiré leurs candidatures en masse, alors que le président constitutionnel est toujours réfugié dans une ambassade étrangère. La résistance pense déjà à des nouvelles stratégies de lutte pour l’"après".
Les candidats démissionnaires - de partis différents - sont plus d’une centaine. La liste comprend des candidats présidentiels et à la vice-présidence, et d’autres comme les candidats à la Chambre des représentants, aux Mairies, etc.
L’un des politiciens qui a récemment retiré sa candidature postulait pour la mairie de la ville de San Pedro Sula du Parti Démocratique d’Unification, Samuel de Madrid, et le postulant pour la députation du parti de l’Innovation et de l’unité sociale-démocrate, Gustavo Matute.
D’ailleurs, le candidat indépendant à la présidence, Carlos H. Reyes, et le candidat à la vice-présidence du Parti libéral (le parti de Manuel Zelaya, et le parti initial du dictateur Micheletti), Margarita Elvir, ont également démissionné.
En dehors du président et du vice-président, le Congrès national, les maires et les députés du Parlement d’Amérique centrale seront également élus le dimanche.
Le Front national contre le coup d’Etat, qui comprend les paysans, les syndicalistes, les politiciens progressistes et des représentants d’autres secteurs, ont exprimé leur reconnaissance aux politiciens qui ont retiré leur candidature pour la farce électorale de 29 novembre.
Carlos Reyes, membre du Front Populaire, a parlé au Real World Radio de Tegucigalpa. Il a souligné que la mobilisation des forces militaires et de répression a augmenté dans les dernières heures, alors que les livraisons de gaz lacrymogènes et des balles entrent dans le pays.
L ’ « armée démocratique » du régime putschiste semble avoir besoin de gardes "armés". En outre, le régime a suspendu toutes les interventions chirurgicales dans les hôpitaux publics pour rendre les lits disponibles.
Reyes a également discuté de l’absence de légitimité interne et externe des élections. En fait, le mardi, le secrétaire général Ban Ki-moon, a exprimé sa préoccupation sur les élections à se tenir dans la situation actuelle au Honduras.
Carlos Reyes a également parlé de ce que les prochaines étapes de la résistance seront, et a dit que la solution qu’ils envisagent est la création d’une assemblée constituante avec la présence des organisations du peuple.
