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22 juillet 2011 | Actualités | Droits Humains
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« La population désarmée qui a cherché à faire respecter ses droits, s’est vue répliquer des grenades de gaz lacrymogène et des balles pour protéger les intérêts économiques du secteur minier, sans donner aucune solution au problème, comme cela a déjà été le cas pour les meurtres du 24 juin 2011 en face de l’aéroport », peut-on lire dans un extrait de la lettre envoyée cette semaine par les organisations indigènes du Pérou au Rapporteur spécial des Nations Unies, James Anaya.
La Confederación Nacional de las Comunidades Afectadas por la Minería (Conacami) a signalé dans un communiqué que les peuples aymaras et quechuas de la région de Puno dénoncent le récent assassinat de six dirigeants paysans, références de la lutte contre les secteurs pétrolier et minier de cette zone du pays.
Ces crimes, selon l’organisation des personnes touchées, se sont transformés en une « pratique commune » à cause des gouvernements successifs, qui finissent par « donner leur aval » à ces abus en n’identifiant pas leurs responsables.
Dans un entretien avec le programme La Voz de los Movimientos, le dirigeant de la Conacami, Pablo Salas, de la région de Puno, a confirmé l’accusation relative à l’affaire des six membres de la communauté assassinés et il déplore que les plaintes faites aux autorités régionales et nationales « n’ont jamais reçu de réponses ».
Selon le représentant de l’organisation péruvienne, cette situation d’impunité a commencé à s’étendre durant les années quatre-vingt dix et a continué à se généraliser ces dernières années.
La lettre envoyée à Anaya signale que le gouvernement d’Alan Garcia a « ordonné d’assassiner » les populations indigènes qui veulent protéger l’environnement, la vie et la défense du territoire.
Toujours selon ce document, il existe aujourd’hui au Pérou, plus de 4000 demandes de concessions minières et pétrolières, parmi lesquelles 1500 ont déjà reçu l’autorisation correspondante.
« 70% du territoire de la région est détenu par des concessions pour des activités pétrolières et minières d’entreprises transnationales, financées par les corporations financières d’Europe et d’Amérique du Nord. Il ne reste que 30% du territoire des communautés indigènes pour réaliser les activités agricoles », dénoncent les habitants de Puna, une région qui « depuis des temps immémoriaux, est éminemment agricole et d’élevage », des activités qui font « partie de la vie quotidienne des quechuas et des aymaras ».
Photo : www.conacami.org
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