L’entrevue avec Real World Radio a eu lieu dans le cadre de la marche commune de La Via Campesina à travers le Paysan National et le Mouvement indigène, Les Amis de la Terre International (représentés par des délégations de l’Argentine, du Brésil, du Paraguay, du Chili et de l’Uruguay) et plusieurs autres organisations de base au cours de la Journée mondiale de l’alimentation et en rejet au Congrès forestier mondial qui s’est tenu à Buenos Aires.

« Le Mode opérationnel de ces sociétés est le même dans tous les pays, y compris la criminalisation des mouvements sociaux. Les gens doivent agir en tant que bloc, nos luttes ne devraient pas avoir de frontières, ni d’échéances ", a déclaré Felipe Amaral.

Le militant a également souligné que la crise économique récente du pays implique un processus accéléré de transfert de fonds publics à des acteurs privés, ce qui donne aux entreprises une possibilité d’élaborer de nouvelles propositions pour obtenir le plus de profit possible afin de compenser le temps perdu.

L’importance internationale du Brésil et la pertinence de ses décisions politiques sont des éléments clés pour le contexte latino-américain. Nous avons interrogé Felipe Amaral sur l’influence potentielle du mouvement social brésilien dans les politiques du gouvernement qui sera élu en octobre 2010.

"La seconde administration de Lula a été très dur pour le mouvement social. Principalement pour les environnementalistes, avec de nombreux travaux d’infrastructures : ports, autoroutes, barrages hydroélectriques. Et cette seconde administration s’est éloignée de mouvements sociaux et des travailleurs. Ceci est important parce que les mouvements ont acquis de l’indépendance, mais comment récupérer l’accès à un gouvernement ? Étions-nous ceux qui se sont éloignés, ou le gouvernement qui avait un autre ordre du jour ? Je crois que c’est ce dernier qui est correcte ", a déclaré Felipe.

En termes d’options, il a déclaré : « Aujourd’hui, nous n’avons pas un candidat qui répond aux mouvements, en termes environnemental, nous n’avons pas de environnementaliste fondamental en tant que candidat ». Il a également fait référence à la candidature de l’ancien ministre de l’Environnement, Marina Silva, qui apparaît comme une « troisième force », scission du parti ouvrier. Mais, selon Amaral, ce n’est pas vrai, puisque « Marina a déjà conclu des accords avec certains secteurs des entreprises qui représentent « la propreté écologique ».

Photo : http://www.aktivism.info