Ilmer Orlando Boror Zet était son nom, et il avait 19 ans. Ensemble avec Celso Castellanos et Abdulio Raxon, de la communauté «Lo de Ramos» à San Juan Sacatepequez, ils ont subi une agression à caractère raciste, qui, apparemment «isolée», a été perpétrée par un groupe d’hommes liés à la société Cementos Progreso.

Mais ces choses qui semblent être des actes spontanés de violence et des conflits personnels, si on les regarde de près, sont clairement liées: plus de dix membres des communautés mayas de San Juan Sacatepequez ont été assassinés, et dans tous les cas, les sociétés minières ou de ciment semblent être impliqués directement ou indirectement.

Il y a quelques semaines, la Mission de Vérification internationale sur les violations des droits humains des peuples autochtones s’est rendu, entre autres parties du Guatemala, à San Juan Sacatepequez, et a confirmé le risque élevé auquel les communautés autochtones et les paysans du pays sont confrontés, en plus du fait que le droit d’accès aux ressources naturelles de base leur soit refusé par la puissance des entreprises extractives.

«Quand les communautés s’organisent pour défendre leurs droits, ils sont menacés et intimidés, en particulier les dirigeants qui s’opposent à ces projets. Souvent, ces menaces et intimidations deviennent des meurtres », a déclaré la Mission dans un aperçu de son rapport final.

Les pires pensées de la Mission Internationale, composée par les membres des Amis de la Terre International et Amnesty International, entre autres, finissent par devenir une réalité. La Mission a également mis en évidence la partialité de l’administration Alvaro Colom et l’impunité dont jouissent les compagnies minières et leurs forces de sécurité», en particulier dans les zones reculées du Guatemala.

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