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4 décembre 2009 | |

En forçant leur chemin vers un accord de Doha.

L’OMC ne représente pas la volonté des peuples

Real World Radio a interviewé Tony Clarke, Directeur Exécutif de l’Institut Polaris du Canada, et Shalmali Guttal de Focus on Global South, durant les activités parallèles à la réunion ministérielle de l’OMC à Genève, en Suisse. Les deux organisations font partie du réseau « Notre monde n’est pas à vendre », l’un des principaux organisateurs de cette manifestation parallèle.

Clarke a expliqué que les raisons pour lesquelles cette conférence ministérielle a marqué une pause, sont que les États-Unis n’ont pas une position claire pour faire avancer les négociations.

Il a dit que la réunion ministérielle a été qualifiée de partielle parce qu’elle est censée se tenir tous les deux ans, et il n’y avait pas eu de réunions au cours des 4 dernières années. Selon Clarke, la réunion ministérielle a été instituée pour instaurer la confiance dans l’OMC, étant donné que l’organisation se trouve dans le précipice. Il a fait valoir que l’OMC a contribué aux crises alimentaire, financière et climatique.

Pendant ce temps, Shalmali Guttal a mentionné que les parlements asiatiques acceptent que les différentes crises (alimentaire, climatique et financière) se produisent à la suite de la déréglementation et de libéralisation. Mais l’OMC est en train de pousser pour davantage de déréglementation et de libéralisation. Cela montre que l’OMC ne représente pas la volonté des peuples en Asie.

Selon Shalmali, personne à l’OMC n’a le courage de se prononcer contre une libéralisation plus poussée afin de protéger les emplois, la nourriture et l’environnement, car ils craignent que s’ils disent quelque chose comme ça ils seront tenus responsables de l’effondrement des négociations multilatérales.

Sur la position américaine dans les négociations de l’OMC, Shalmali a déclaré : « les États-Unis ont toujours été un intimidateur. Le Cycle de Doha a été poussé par les États-Unis par intimidation et menace ». La position américaine a toujours été de ne couper aucune subvention dans leur propre pays. Leurs entreprises continuent d’avoir pleinement accès aux matières premières, marchés et main-d’œuvre dans les pays en développement.

Enfin, Tony Clarke, a déclaré que l’achèvement du Cycle de Doha ne se fera pas jusqu’à ce que les États-Unis soient en position d’y aller, dans trois ou quatre mois. Il a dit que 2010 sera l’année où ils veulent achever le cycle de Doha, ce qui signifie qu’ils auront besoin d’avoir une autre conférence ministérielle pour le faire.

Photo : Radio Mundo Real

(CC) 2009 Radio Monde Réel

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