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31 mars 2014 | Interviews | Colombie : Sommet National Agraire | Résister au néolibéralisme | Militants sociaux en danger | Souveraineté Alimentaire
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A la fin du Sommet National Agraire, Paysan, Ethnique et Populaire dans la ville de Bogota, capitale colombienne, l’appel à une grève nationale qui fut annoncée le 17 mars par la diversité des organisations animatrices, révèle l’enjeu actuel du pays latino-américain.
Tel que l’ont annoncé les portes paroles des organisations paysannes, indigènes et afro-descendants la semaine dernière lors de la clôture du Sommet, la journée de mobilisation dans le cadre d’une nouvelle grève nationale agraire et populaire aurait lieu la première semaine de mai si les accords prévus avec le gouvernement de Juan manuel Santos ne sont toujours pas établis.
Radio Mundo Real, ont à travers de leurs correspondant Danilo Urrea, eut un entretien avec Feliciano Valencia, membre du Conseil Régional Indigène du Cauca (CRIC) afin d’établir les détails de la décision de revenir à la grève, celle qui en aout paralysa le pays durant quasiment deux mois et rendit évidente la répression déployée par le gouvernement de Santos a travers de l’ ESMAD (troupe policière anti-émeute), et l’armée.
Lors de l’interview Valencia signala que “ cette définition (appel à la grève) s’inscrit dans un ensemble de mouvements en termes de revendication des droits, qu’en tant que peuple colombien nous bénéficions. C’est une confluence de mobilisations, de résistance et d’exigences que nous réclamons depuis plusieurs années."
Pour le leader indigène, cette grève imminente constitue l’unité autour de la défense territoriale, des biens communs, de la démocratie, la paix et les vies dignes, tous ces thèmes liés et discutés en profondeur les derniers jours à Bogota.
“C’est une ensemble d’ambitions , de concrétisation unifiée des volontés, des accords non tenus, des exigences qui vont au-delà de revendications simplement économiques, ici nous jouons la carte de l’unité pour construire ce pays que nous avons tant cherché » a ajouté Valencia dans le dialogue qui marque la clôture de notre couverture sur le dit événement.
Suite aux pas à entreprendre, aux considérations exprimées, autant dans la finalisation du Sommet comme dans les propos que Feliciano partagea avec Radio Mundo Real, projet de communication des Amigos de la Tierra Internacional, le mouvement populaire colombien, soulève l’urgence de mettre en marche la journée de mobilisation dans les régions, hameaux, et quartiers populaires.
Les objectifs du Sommet National Agraire exprimaient le besoin d’une concrétisation des volontés unifiés pour la négociation qui eut débouchée sur des accords avec le gouvernement. Feliciano signale « nous avons gagné en capacité de fixer des accords que nous voulons implanter, il ne s’agit plus de pactes dans lesquels nous nous égarions lors des dites négociations. Il s’agit de huit points ayant à voir avec des thèmes structuraux ». « Ici on a dit que nous ne nous arrêterions pas jusqu’a ce que le gouvernement réponde aux accords, si nous devons passer des jours, semaines, mois, des années dans l’attente de cette réponse, nous ne nous lèverons pas ».
Le 9 mars dernier se sont célébrées les élections pour le congrès de la République, où l’un des protagonistes fut le parti du centre démocratique, dirigé par l’ex-président droitiste Alvaro Uribe Velez. La dispute parlementaire a également permit d’obtenir un aperçu sur les tendances des prochaines présidentielles, dans lesquels les favoris semblent déjà être l’actuel président Juan Manuel Santos et le candidat Uribiste (centre – démocratique) Oscar Ivan Zuluaga.
La possibilité d’une victoire et d’un accès au pouvoir par le parti d’Uribe a généré divers doutes et opinions sur la possibilité de donner suite, également au processus de paix qui se déroule a la Havane avec les Forces Armées Révolutionnaires (FARC)
En faisant référence à l’avenir dans des termes électoraux et sous la volonté de réélection qu’a manifesté Santos, en prenant en compte le risque de non aboutissement des accords de paix, Valencia a manifesté “tout simplement, il y’a un président- candidat qui a dit qu’il cherchait la paix, et bien la paix commence par la considération envers le peuple. S’il ne le considère pas, sa réélection est loin d’être assurée. »
La Normal Feminina de Quibdo
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