17 de febrero de 2014 | Entrevistas | VI Congreso MST-Brasil | Anti-neoliberalismo | Derechos humanos | Género | Soberanía Alimentaria
Près de 16 000 délégués du Mouvement des Travailleurs Ruraux Sans Terre (MST) venus de 24 États du Brésil ont inauguré aujourd’hui (10 février) le VIème Congrès du mouvement, dans le gymnase Nilson Nelson de la capitale du pays, Brasilia.
Ils se sont réunis afin de faire «un bilan politique et critique du MST, de ce qui s’est construit, conquis et aussi d’envisager les défis à venir», comme l’a expliqué Marina dos Santos, de la Coordination National du MST, dans une interview accordée à Radio Mundo Real, réalisée par Viviane Rojas de l’équipe de communication de la Via Campesina International.
En plus du débat concret quant au mouvement paysan brésilien et latino-américain, Marina a souligné l’importance du débat politique avec les mouvements sociaux en général, au sein de ce VIème Congrès, qui permettrait d’envisager la classe des travailleurs comme un «tout».
Tout au long de ce chemin de 30 ans du MST, les réussites ont été nombreuses, comme l’indique Marina. Cependant, elle a voulu souligner certains qui lui semblaient plus importants. Le premier d’entre eux concerne une part majeure de l’identité du mouvement: la terre. «Nous avons près de 350 000 familles établies, qui ont conquis leur terre (...) ces terrains sont répartis dans près de 1200 municipalités et concernent près de 8 millions d’hectares. D’autre part, elle a continué en affirmant qu’ils étaient «près de 90 000 familles réparties au sein de 700 campements environ, dans les 24 États où nous sommes organisés».
Les enjeux d’éducation et de formation comptent aussi parmi les grandes réussites mises en avant par la militante: «le processus éducatif a toujours été une priorité au sein du MST, depuis l’éducation primaire jusqu’à l’université, en plus du processus d’alphabétisation des jeunes adultes. Aujourd’hui, nous comptons presque 5000 jeunes dans les universités, qui suivent différents cours comme la pédagogie, l’agronomie, l’économie, la communication, le travail social, le droit. Nous avons aussi une centaine d’étudiants en médecine et en histoire de l’art à Cuba. Cela compte beaucoup pour nous».
Au sein de ce processus de formation, on peut noter la création et la consolidation de l’École Nationale Florestan Fernandes, une référence en termes de formation militante, dont les cours sont donnés au sein de son siège (situé dans l’État de São Paulo), mais également dans d’autres États brésiliens, ainsi qu’au niveau latinoaméricain.
La participation des femmes au sein du mouvement est encore l’un des points considérés comme une conquête pour le mouvement: «nous avons réussi à conduire un processus de formation, de renforcement des capacités des femmes qui se reflète dans une participation égalitaire, depuis les bases jusqu’à la direction nationale».
Sur le Congrès en lui-même, Marina a expliqué qu’en plus des débats et des réflexions collectives qui seront faits jusqu’au vendredi 14, «la berceuse» sera organisée, un espace où se rencontrent près de 1000 «sans terres», fils et filles des paysans, avec une dynamique et un agenda propres. Le mercredi, à côté des autres mouvements, une grande marche sera organisée jusqu’au centre de Brasilia. Enfin, à l’extérieur du gymnase, les paysans installés partagent leurs aliments produits «sans venins» dans les différentes régions du pays.
Imagen: MST
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