Ce seront environ 150 déléguées, observatrices et invitées provenant de plus de 40 pays d’Afrique, d’Asie, d’Europe, des Amériques et du monde arabe, ainsi que 1.400 militantes du Brésil et de plusieurs autres pays de l’Amérique latine qui participeront à ce grand évènement. Au coeur des débats, des sujets tels que « La trajectoire du féminisme en Amérique Latine », « Accumulation par dépossession : Nature, Travail, Corps des femmes, Militarisation » et « Féminisme et construction d’alternatives » seront abordés. De plus, l’Assemblée des Déléguées décidera des grandes lignes de la 4e Action Internationale qui aura lieu en 2015, mais aussi quel pays accueillera le prochain Secrétariat International. Radio Mundo Real a interviewé Aïcha Cissé, membre de la Coordination des Associations et des ONG Féminines du Mali (CAFO).

La CAFO née en 1991 à la faveur des évènements qui ont instauré la Démocratie au Mali, et initié le multipartisme ainsi que l’apparition de nombreuses associations, et plus particulièrement des associations de femmes, qui avant cette date n’avaient pas ce droit. Cissé a précisé que la CAFO avait accueilli la Marche Mondiale des Femmes en 2010.

Elle rappelle que le Mali est l’un des pays les plus pauvres du monde, et que les femmes sont les premières touchées par ces problèmes de pauvreté, mais aussi de santé ou d’analphabétisme. Cette vulnérabilité chez les femmes a été exacerbée par la récente crise institutionnelle qui a frappé le pays, et qui a entraîné de nombreux déplacements de populations.

Cissé rappelle que le mouvement de la MMF a eu un impact important sur les femmes au Mali, en tant que relais d’informations et de catalyseur d’une action plus globale dans le pays. Pour Cissé, cette nouvelle rencontre symbolise une espérance d’élargissement à d’autres horizons, tels que le possible déplacement du Secrétariat International de la Marche à un pays africain, ce qui représente un grand défi pour cette région en ce qui concerne la lutte pour les droits des femmes dans le monde.

RMR a également évoqué la prochaine installation du Secrétariat International de la Via Campesina au Zimbabwe, en Afrique. La Via Campesina représenta un grand allié de la MMF, en ce qu’au Mali, par exemple, les femmes rurales sont principalement des paysannes, et donc des actrices à part entière de la vie économique locale, mais qui sont souvent exposées à de nombreuses difficultés telles que l’analphabétisme. La lutte contre ce dernier est ainsi un enjeu essentiel afin de leur apporter les compétences nécessaires à leur travail et à leur propre survie.

Cissé a aussi évoqué le défi de la miltarisation et de la préservation des biens de la nature, comme lutte commune des femmes dans le monde entier.

"C’est une rencontre qui est capitale pour les femmes du monde, pas du Mali seulement", a dit Aïcha Cissé.

La Rencontre se terminera le 31 août avec une grande manifestation de femmes dans les rues du centre de São Paulo, pour réaffirmer que le féminisme est un projet à part entière pour changer le monde et la vie des femmes.

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