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26 de junio de 2013 | Entrevistas | Acaparamiento de tierras | Anti-neoliberalismo | Industrias extractivas | Soberanía Alimentaria | VI Conferencia Internacional Vía Campesina
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Nous avons interviewé Africa Mthombeni, leader au sein du LPM, Mouvement des Sans-Terre en Afrique du Sud. Cet organisme lutte pour les personnes vivant en milieu rural et dans les quartiers défavorisés des villes. Africa Mthombeni a participé à la Sixième Conférence Internationale de la Via Campesina à Jakarta, en Indonésie. Il nous parle de sa vision du mouvement paysan à l’échelle internationale et des enjeux à venir pour l’Afrique du Sud.
Le principal progrès du mouvement, depuis la déclaration de Maputo au Mozambique en 2008 (à l’occasion de la 5ème Conférence Internationale de la Via Campesina), se traduit en termes de présence sur la scène internationale, et par le fait que les pays membres sont toujours plus actifs et impliqués dans la lutte contre le capital. Si ce dernier «voit ses ailes grandir», les membres du mouvement doivent continuer à renforcer leurs stratégies d’action. Parce que même si aujourd’hui, la souveraineté alimentaire a gagné en considération et en espace sur la scène internationale, la prochaine étape, désormais, est de donner aux gens les moyens de se battre, et de développer des programmes transmissibles et clairs, pouvant atteindre le maximum de citoyens.
«Chacun, à sa propre échelle, devrait être capable de développer des actions directes pour réaliser la philosophie du mouvement», dit Africa Mthombeni.
Il souligne aussi un point positif, qui est que le mouvement s’étend désormais à 50% du continent africain, et qui s’ajoute à la décision récente de déplacer le siège du Secrétariat Général de l’Asie à l’Afrique, choix qui donne à la région davantage de force et de visibilité.
A l’échelle de l’Afrique du Sud, le leader du mouvement LPM espère davantage de présence sur la scène internationale pour les mouvements paysans de son pays, ainsi que la mise en oeuvre de programmes d’éducation afin de mobiliser les masses. Il appelle également les communautés sud-africaines à occuper les instances gouvernementales, à influencer les politiques publiques, mais également, sur le plan global, à atteindre le cercle des Nations Unies par exemple. A cause du capital, qui en infiltrant la société, a ralenti la mise en place des réformes agraires, l’Afrique du Sud a désormais besoin d’une nouvelle campagne en faveur de la souveraineté alimentaire. Même si les dirigeants à la tête du pays comprennent les problèmes des communautés locales, ils ont toujours été très timides pour développer des programmes ruraux. La solution devrait être d’expulser le capital hors des institutions de l’Etat. Sur ce dernier point, justement, Africa Mthombeni affirme que le gouvernement se doit de résoudre cette dépendance, s’il veut réussir à éviter le risque de rendre son pays impopulaire aux yeux du reste de l’Afrique. Enfin, un dernier enjeu réside pour lui dans le rôle des médias de masse, qui doivent se rapprocher des gens et les rassembler.
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